Henrik Plenge Jakobsen

Impression numérique sur impression papier 210g et feuille d’or 24 carats

H.80 x L.60,5 cm

H.89,5 x L.76 cm (avec cadre)

Bio

1967 Naissance à Copenhague (Danemark).

1987/94 Henrik Plenge Jakobsen étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Copenhague (Royal Danish Academy of Fine Arts).

1992/93 Il vit à Paris et étudie à l’Institut des Hautes Etudes en Art plastique, et à l’Ecole nationale supérieure des Beaux Arts.

1994 De retour au Danemark, il débute une collaboration avec Jes Brinch. Ensemble, ils présentent l’installation Burn out – Parking, à Copenhague.

2003/2010 Plusieurs expositions marquantes lui sont dédiées : Henrik Plenge Jakobsen, Circus Portikus à Portikus (Frankfurt am Main, Allemagne), Manhattan Engineering District au FRAC Pays de la Loire (Carquefou, France), Mainframe à Kunstverein für Die Rheinlande und Westfalen (Dusseldorf, Allemagne).

2014 La Galerie parisienne Patricia Dorfman, qui le représente en France, lui consacre l’exposition Defaced.

Libération 2016

Cités interdites (Assasin's Creed Unit)

Par Henrik Plenge Jakobsen (1967, Danemark)

« Dans les années 90, j’étais étudiant aux Beaux-Arts et à l’Institut des Hautes Etudes en Arts plastiques de Paris. J’ai ressenti une réelle violence sociale, bien plus qu’au Danemark. La France est une société de classe. Les inégalités y sont, à mes yeux, plus culturelles qu’économiques. Ce déséquilibre s’exprime en partie par la violence, dont je crois qu’elle peut être porteuse de changement, bien que je sois pacifiste. Lors des événements de 2005, j’étais à l’étranger. Mais cette une m’a ramené à ce sentiment perçu à Paris. La violence urbaine m’a longtemps fasciné et inspiré. A mes débuts, aux côtés de Jes Brinch, j’ai réalisé une série d’installations, à Copenhague ou à New York, introduisant des voitures calcinées ou des bus renversés dans des musées et lieux publics. Aujourd’hui, ma démarche est moins spectaculaire, plus introspective. Une question d’âge sans doute ! Retravailler cette une était donc une manière pour moi de réinterroger la violence urbaine, malheureusement toujours actuelle, en donnant une nouvelle matière à un objet déjà réalisé. J’apprécie le graphisme, le logo et la mise en page de Libération. C’est un des journaux, avec le Guardian ou le New York Times, auxquels je suis particulièrement attaché. En tant qu’artiste, je ne prends pas position pour une cause d’actualité précise. Mais la mondialisation, le changement climatique, les progrès technologiques sont des phénomènes de société qui nourrissent mes œuvres. Mon engagement, c’est ce travail d’interprétation du réel que je mène, c’est la défense d’espaces de liberté. »

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