Guillaume Bresson

Peinture à l’huile sur impression papier 210g

H.73,5 x L.54,5 cm

H.89,5 x L.76 cm (avec cadre)

Bio

1982 Naissance à Toulouse.

1995 Guillaume Bresson commence la peinture par la pratique du graffiti. Il fait ses armes sur les murs de Rangueil, en banlieue toulousaine.

2001-2007 Étudiant aux Beaux-Arts de Paris, il développe une série de tableaux aux apparences naturalistes trompeuses, mettant en scène la violence urbaine. Il est reçu avec les félicitations du jury.

2007 Première exposition à la Galerie Lacen, à Paris.

2010 L’année est marquée par son entrée à la galerie Nathalie Obadia et par sa participation à l’exposition Dynasty au Palais de Tokyo et au Musée d’art moderne de la ville de Paris.

2015 Guillaume Bresson est exposé à l’Église des Célestins dans le cadre du festival d’Avignon.

Libération 2016

Sans titre

Par Guillaume Bresson (1982, France)

« L’architecture imposante de la cité, le damier au sol, la perspective linéaire, mais aussi la lumière, confèrent une artificialité à la photographie de cette une. Cette théâtralité, à laquelle le titre “Comment reconstruire” fait écho, est à la base de mon travail. Mes peintures sont des recompositions, des morceaux de réel ré-agencés. Entre 2005 et 2010, j’ai réalisé une série de tableaux représentant des affrontements entre jeunes de banlieue, dans des décors architecturaux souvent claustrophobiques. Je ressentais un besoin viscéral de montrer cette violence. J’ai invité des amis d’adolescence à se mettre en scène, leur proposant parfois un mouvement, une posture, et j’ai réalisé de nombreuses prises de vue de ces rassemblements convenus. Ces bagarres reconstituées ne posent pas de diagnostic, mais elles donnent à voir un symptôme. Cette une, avec sa place vide entourée de trois barres d’immeubles, m’est apparue comme un point de départ optimiste, et comme une scène vierge que j’ai choisi de peupler de personnages issus de ce précédent travail. Cela provoque un déplacement intéressant: alors que ma peinture est purement fictive, elle se trouve ici inscrite dans un contexte historique très précis, avec une date et un titre. Cette prise de risque m’intéresse car je juge nécessaire la confrontation à la réalité sociale, l’ouverture à d’autres champs. Mais si je travaille en lien avec l’actualité, je ne veux pas me contenter de l’illustrer. Je la reconstruis en partant du corps individuel : c’est une manière de la penser. Je place des personnages dans des scènes générales pour observer la relation qui s’y produit : comment un lieu peut-il déterminer une action? »

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