Teddy Lo

Acrylique, LED et peinture fluorescente

110 x 92 x 7 cm

Bio

1974 Naissance à Hong-Kong.

2001 Il obtient son diplôme de Directeur artistique appliqué à la conception publicitaire, au Art center college of Design de Pasadena (Californie).

2003 Teddy Lo, pionnier sur la scène « Tech-Art », présente Morphology, sa toute première expo solo, à Soho (New York).

2005 Il crée LEDARTIST, son studio de conseil en design LED, destiné aux clients internationaux.

2010 POV Series (« Positive Void ») projetée au 798 Art District de Pékin (Chine).

2011 Il valide académiquement son travail sur la lumière en bouclant un Master de « Lighting » (éclairage) à l’Université de Technologie de Queensland (Australie).

2012 Waking Life, expo au Musée d’Art et de Design de New York.

Libération 2016

Dark Matter

Par Teddy Lo (1974, Hong-Kong)

« Je suis personnellement fasciné par les planètes et la découverte de l’univers. Alors cette une, évidemment, me parle. Avec les derniers progrès technologiques, on s’approche de plus en plus de Mars, c’est tout simplement extraordinaire. Pour nous, humains, la conquête spatiale a quelque chose de fondamentalement existentiel. Notre propre histoire se trouve dans le système solaire. Il s’agit d’aller y chercher ce qui nous dira d’où nous venons et qui nous sommes. C’est terriblement inspirant. L’univers et ses planètes, j’ai d’ailleurs failli en faire mon métier. D’une façon un peu particulière… Un temps, j’ai voulu travailler à Los Angeles dans les effets spéciaux de films de science fiction. Star Wars, Alien… Je suis passionné par ce genre cinématographique. Et puis, finalement, je suis devenu artiste. Le “light art” (littéralement “art lumineux”, ndlr) tel que je le pratique combine trois grandes dimensions : sculpture, manipulation du spectre de la lumière, qui me sert à jouer sur la notion de visible/invisible, et interactivité. Des principes qui ont inspiré mon intervention sur cette une. J’ai voulu lui donner une existence plus digitale. En fait, toutes ces images de planètes ne sont d’abord que… des images. C’est une réalité perçue grâce à la médiation de la technologie, une réalité filtrée. Par un télescope, une caméra vidéo, un appareil photo, etc. Cette impossibilité de voir de nos propres yeux l’espace autrement qu’à travers ces supports influence forcément la représentation visuelle que l’on s’en fait. J’ai ensuite décidé d’ajouter un spectre de lumière. L’idée est de révéler l’invisible : la matière noire. Cette fameuse matière noire est en soi fascinante. On sait qu’elle existe, mais on ne la voit pas. Elle maintient tout, mais demeure insaisissable. Ici, la lumière doit lui donner une existence. Mes installations, en règle générale, cherchent à surprendre, mais surtout à générer quelque chose de nouveau, d’inédit. Ce réflexe est un héritage de ma vie de directeur artistique dans la publicité. Dans la pub, le job est régi par un précepte: “Faire quelque chose qu’on a jamais fait ou vu avant”. Cette idée, elle me poursuit. »

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