Gris 1

Acrylique, marqueur, spray et crayon sur impression papier 210g

H.73,5 x L.61 cm

H.89,5 x L.76 cm (avec cadre)

Bio

1981 Naissance à Aix-en-Provence.

2005 Il participe à une exposition collective à la Taxie Gallery, à Paris.

2012 Première exposition solo à la Backside Gallery, à Marseille.

2013 Son travail est présenté dans de nombreuses galeries, de Melbourne (Australie), à Weilam-Rhein (Allemagne), Londres ou Montpellier.

2014 Dans le cadre de l’exposition In out à la Maison des arts de Créteil, Gris1 intervient en duo avec le street artiste Terez.

2015 Ses œuvres font l’objet d’une exposition à la galerie suisse de Genève l’Atelier des Bains, intitulée Humanity. Evoluant dans le milieu du graffiti depuis son adolescence, Gris1 est membre du célèbre crew DMV (Da Mental Vaporz) et a laissé son empreinte sur les façades de nombreuses villes, à Séville, Barcelone ou Grenoble. Il vit aujourd’hui à Lyon.

Libération 2016

Vivre

Par Gris 1 (1981, France)

« L’accident nucléaire de Fukushima est une catastrophe écologique majeure, qui concerne le monde entier. La photographie de cette première de couverture me touche particulièrement car elle exprime l’innocence des victimes de ce drame, à travers le portrait d’une vieille dame. On l’imagine vivant à côté de la centrale, et cohabitant malgré elle avec cette bombe à retardement. J’ai voulu rendre hommage à ces innocents sacrifiés, avec mes bombes de peintures et mes crayons. Cette une revisitée donne aussi à voir les dangers de la consommation d’électricité nucléaire, ce produit placé à notre disposition, et dont on use sans se méfier. Cet accident a déversé un véritable poison dans l’air et dans la mer : les couleurs acidulées et fluo évoquent la radioactivité, la veste jaune rappelle les combinaisons de protection des travailleurs du nucléaire, et le sac que porte la vieille femme est marqué d’une tête de mort. Cette esthétique enfantine, essentielle dans mon travail, permet de faire passer des messages de manière ludique. L’écologie est un enjeu crucial pour l’avenir des générations futures. Il est urgent de nous réapproprier les savoirs de base (cultiver, élever, pro-duire) pour consommer autrement. Des solutions à notre portée existent face aux problèmes que nous rencontrons au quotidien, mais leur mise en œuvre implique une prise de conscience générale, qui passe par une remise en question du système capitaliste. Fukushima est la triste démonstration des conséquences du désir d’enrichissement irresponsable de sociétés, de politiques et d’actionnaires. Pour vivre, et non survivre, il nous faudra apprendre à être autonome et à arrêter de consommer selon le bon vouloir du capitalisme… Ce serait pour nous une réelle LIBÉRATION ! »

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