Huile et pastel sur toile de lin.
Fairuz, chanteuse
POURQUOI ELLE ? « LE 4 AOÛT 2020, JOUR DE L’EXPLOSION DANS LE PORT DE BEYROUTH, JOUR DE CAUCHEMAR, DE STUPEUR ET DE SIDÉRATION, LA VOIX DE FAIRUZ A RÉSONNÉ COMME JAMAIS DANS MON CŒUR . »
Rien d’étonnant à ce que Mouna Rebeiz choisisse pour muse Fairuz, l’une des plus célèbres chanteuses du monde arabe qui, depuis les années 1950 – elle a aujourd’hui 85 ans -, n’a cessé de chanter l’amour pour son pays. Pendant la guerre civile du Liban, entre 1975 et 1990, de peur d’être récupérée par un des camps, elle s’est tue, devenant par ce long silence un symbole de paix et d’unité. « Seul le souffle de Fairuz rassemble tous les Libanais », explique Mouna Rebeiz.
Par Mouna Rebeiz
L’artiste libanaise Mouna Rebeiz a plongé dans la peinture après sa rencontre avec Alix de la Source, spécialiste de la peinture des XVIIe et XVIIIe siècles. Pendant dix ans, elle suivra son enseignement, étudiant les techniques des grands maîtres, avant de se lancer dans la peinture abstraite pour peindre la musique et tenter de la restituer sur la toile. Elle fustige l’ère du trash, de la vitesse, de l’instantané qui anéantit le sens, et affirme que « lorsque les mots n’ont plus rien à dire, c’est à l’art de prendre la relève ».
CAUSE : SAFE WORLD PEACE POUR LE LIBAN, qui vient notamment en aide aux victimes de l’explosion du 4 août 2020, à Beyrouth.