Graphite sur papier Arches.
Eva Bester, journaliste
POURQUOI ELLE ? « PARCE QU’ELLE ME FAIT DU BIEN, PARCE QU’ELLE PARLE DE LA FRAGILITÉ, PARCE QU’ELLE DÉFEND L’ART. NOUS RÉUSSIRONS À CRÉER DE LA SOLIDARITÉ EN PARLANT DE NOS FRAGILITÉS PLUTÔT QUE DE NOS SUCCÈS. »
C’est d’abord une voix. Celle de Remède à la mélancolie sur France Inter, émission diffusée le dimanche à 10 heures, qui compte aujourd’hui un million et demi d’auditeurs. C’est aussi une passion communicative pour tout ce qui a trait à l’écriture, à la peinture et à la musique. Bref, à tout ce qui peut nous sauver de la mélancolie. Cette journaliste née en 1985, productrice de l’émission, nous donne des outils pour vaincre ce mal du siècle, dont la lecture de Rilke, la fabrication de la confiture de figues ou l’observation des toiles de Frida Kahlo… En 2018, elle a publié le contenu de ses émissions chez Autrement.
Par Thomas Lévy-Lasne
Né à Paris en 1980, Thomas Lévy-Lasne entre directement aux Beaux-Arts après son bac pour y étudier la peinture. « Une peinture que je voulais simple, figurative et classique, pour représenter l’état du monde et ses invariants, explique l’artiste, qui fut pensionnaire de la Villa Médicis, à Rome, en 2018. À son époque, Fantin-Latour peignait des jeunes filles qui lisaient à la bougie. Aujourd’hui, je peins des jeunes filles qui regardent leur téléphone portable. C’est ce que j’appelle un invariant culturel. » Depuis deux ans, Thomas Lévy-Lasne travaille sur les catastrophes naturelles passées et à venir, et sur les conséquences du réchauffement climatique. « Savez-vous que, dans mille ans, il restera encore sur la Terre 30 % du CO2 que nous avons allégrement répandu ? » Dans sa dernière exposition, L’asphyxie, il faisait d’ailleurs état d’un renoncement à l’idée de nature sauvage au profit d’un projet moderne d’artificialisation et d’utopie technologique.
CAUSE : GOODPLANET. Reconnue d’utilité publique, cette fondation a été créée par Yann Arthus-Bertrand pour aider à préserver la planète.